
©Ximena López Arias - Rapa Nui, Chile, diciembre 2022
«Paz en la línea del horizonte, una maziruma* más al sur, en medio del Pacífico. A miles de kilómetros de las ciudades y su bulla.
Es tan inmensa la pregunta, que sobrecoge tus pasos. La pregunta es porqué el abandono ya no te incide, porqué la paz se asemeja a un trance, porqué todo aquello que antes te partía, ya no. Sientes la presencia de tu otra mitad del sol, atravesando Suramérica, allende el Atlántico . Recuerdas a tu madre, unas millas al este y unos grados más al norte. Y tus amigos de siempre, sosteniendo tus pasos. Los ancestros te cuidan, una vez más. Mientras, estás allí con parte de tu raíz, en esos días como la miel y en esas noches como un suspiro.
En el misterio de esta isla, te miras en los ojos sin fin de los Moais y cada hora que acontece, perteneces más al infinito. Al mar, a la tierra, al viento, a la temperatura turquesa, al gusto del ocre y al deleite del verde de este pedacito de espacio tiempo en medio del todo y la nada. Olvidas tu humanidad y con ella , las preguntas. Retornas a tu animalidad y con ella, a las respuestas. O no, pero estás colmada de felicidad.» Así me digo, una y otra vez, mientras las olas, esta vez en el Caribe, unos años después, saludan mi esqueleto.
Agradecida con la oceanidad, me sumerjo esta vez más hondo: 20 metros, en el «Velerito», denominación jocosa de los lugareños sanandresanos, pues ni es un velero ni es pequeño. Había sido un submarino de guerra, aquella que casi acaba con todo y todos en el 2033. Pero esta es otra historia. Por ahora, me encuentro en una de las islas, San Andrés, inmersa en la dulzura de esa temperatura amorosa de las Antillas, los corales recobrando sus colores y los peces, celebrando el regreso de la Tregua. Y de la vida.
…continuará.
*Maziruma: entre el cielo y la tierra, en wayunaiki, lengua de la etnia Wayuu, en la Guajira, Nororiente de Colombia.
♾️
«Paix à l’horizon, une maziruma**plus au sud, au milieu du Pacifique. A des milliers de kilomètres des villes et de leur bruit.
La question est si immense qu’elle submerge tes pas. La question est pourquoi l’abandon ne t’ affecte plus, pourquoi la paix ressemble à une transe, pourquoi tout ce qui te brisait auparavant, maintenant, plus.
Tu sens la présence de ton autre moitié du soleil, traversant l’Amérique du Sud, outre-Atlantique. Tu te souviens de ta mère, à quelques kilomètres à l’est et à quelques degrés au nord. Et tes amis de toujours, soutenant tes pas. Les ancêtres prennent soin de toi, une fois de plus. Pendant ce temps, tu es avec une partie de ta racine, là, dans ces journées comme le miel et dans ces nuits comme un soupir.
Dans le mystère de cette île, tu te regardes dans les yeux infinis des Moais et chaque heure qui s’écoule, tu appartiens davantage au silence. À la mer, à la terre, au vent, à la température turquoise, au goût d’ocre et au délice du vert de ce petit bout d’espace-temps au milieu de tout et de rien. Tu oublies ton humanité et avec elle, les questions. Tu reviens à ton animalité et avec elle, aux réponses. Ou pas, mais tu es comblée de bonheur.» Ainsi, je me dis encore et encore, tandis que les vagues, cette fois dans les Caraïbes, quelques années plus tard, saluent mon squelette.
Reconnaissante avec l’océanité, je plonge cette fois-ci plus profondément : 20 mètres, dans le «Velerito (Petit voilier)», nom plaisantin donné par les habitants de San Andrés, car il n’est pas ni un voilier, ni petit. Il s’agit d’un sous-marin de guerre, celui qui a failli anéantir tout et tous en 2033. Mais ceci est une autre histoire. Pour l’instant, j’étais sur l’une des îles, San Andres, avec la douceur de cette température aimante des Antilles, les coraux reprenant leurs couleurs et les poissons, fêtant le retour de la Trêve. Et de la vie.
…à suivre.
**Maziruma: entre le ciel et la terre, en wayunaiki, langue de l’etnie Wayuu, de la Guajira, au nord orient de la Colombie.






©Ximena López Arias – Rapa Nui, 27°09 latitud sur, Oceanía, …aquiahoraysiempre.
Beautiful, ma Ximena.
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Toujours bienvenue Anne chérie
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