@ YouTube- Iswegh Attay-Desierto del Teneré, 2012.
«Este hombre, esta mujer, esta familia,
Corazones alrededor de la fogata.
Escanciamos un té.
El agua es preciosa,
El afecto, aún más.
Las horas se han ido
Y con ellas, las certezas.
Tenemos el aquí y ahora,
Es más de lo que muchos tienen.
No es una prisión,
Y a la vez añoramos el afuera,
Visible desde una ventana.
No corremos, caminamos sigilosos
Como atesorando pasos para un después.
Nos refugiamos en el ser amado.
Nuestros seres queridos se encuentran
Al otro lado de la habitación,
Al otro lado de la línea.
Cerca o lejos, ya no hay fronteras.
Lo único que cuenta es tenerlos vivos,
Nuestro corazón atraviesa océanos.
Alimentamos el fuego día a día.
Agradecemos la luna noche a noche.
El desierto y su infinitud ocre,
El vaivén de camellos y pensares,
La majestad de leones y nómadas,
La comunidad de elefantes e intereses,
El ritual de una bebida,
Es toda una ofrenda.
Ahora que el tiempo nos tiene
Y por fin saboreamos el oasis
De estar juntos…
Antes de que venga la tormenta!
Φ
«Cet homme, cette femme, cette famille,
Coeurs autour du feu.
Nous buvons un thé.
L’eau est précieuse,
L’affect, encore plus.
Les heures sont parties
Et avec elles, les certitudes.
Nous avons l’ici et maintenant,
C’est plus que ce beaucoup en ont.
Ce n’est pas une prison,
Mais l’extérieur nous manque,
Visible depuis la fenêtre.
Nous ne courons pas, nous marchons à pas feutrés,
En guardant nos pas pour un après.
On se réfugie chez l’aimé.
Nos êtres chers se trouvent
A l’autre côté de la chambre,
A l’autre bout de la ligne ou de l’écran.
Près ou loin, il n’y a plus de frontières.
Ce qui compte c’est qu’ils soient vivants,
Et ainsi, notre coeur traverse les océans.
Nous alimentons le feu chaque jour.
Nous remercions la lune chaque nuit.
Le désert et son infinitude ocre,
Le balancement des chameaux et des pensées,
La majesté des lions et des nomades,
La communauté d’éléphants et d’intérêts,
Le rituel est toute une offrande.
Maintenant que le temps nous appartient,
Nous savourons l’oasis d’être ensemble…
Avant que n’advienne le siroco!»
Ximena López Arias